Sidney Olcott, le premier oeil

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13 janvier 2019


 

 

 

 

Stan Laurel parodie RudolphValentino dans Monsieur Don’t Care




Dimanche 14 septembre 1924, sur une pleine page de publicité le journal professionnel The Film Daily annonce « le retour triomphal de Rhubard Vaselino dans Monsieur Don’t Care avec Stan Laurel, une comédie de Stan Laurel, produite par Joe Rock pour Standard Cinema Corporation, distribuée par Selznig Distributing Corporation ».



Stan Laurel est un acteur anglais. Il est membre de la troupe de Fred Karno dont Charlie Chaplin est la vedette. Lors d’une tournée en Amérique, Stan Laurel décide de rester et s’installe en Californie. Travaille un peu pour le cinéma dans ces comédies Universal.

En 1924, Stan Laurel signe avec  Joe Rock, un producteur d’Hollywood, une série de deuze films. Des comédies deux-bobines. Monsieur Don’t Care est le troisième de la série, réalisé par Scott Pembrocke et Joe Rock avec Melba Brownrigg.



C’est une parodie de Monsieur Beaucaire, la super production  Paramount qui marquait le retour à l’écran de  la superstar Rudoph Valentino qui n’a pas tourné depuis 1922 et le Young Rajah. Le film est une adaptation du roman de Booth Tarkington, réalisée par Sidney Olcott. Une histoire qui se déroule au XVIIIe siècle, à la cour de Louis XV, le roi de France. La distribution est importante. Outre Valentino, il y a Bebe Daniels, Lois Wilson, Doris Kenyon, Lowell Sherman, Paulette Duval…  Olcott dispose de décors somptueux.

Comme Monsieur Beaucaire, Monsieur Don’t Care est contraint de quitter la France pour l’Angleterre où il devient barbier. YouTube propose quelques séquences du film : 2 min 05 sur les 7 qui subsistent seulement. Il s'agit d'une copie italienne. On y voit un  Stan Laurel que l’on reconnaît sans peine sous une perruque mais avec cet air ahuri qui n’appartient qu’à lui. Il multiplie les gaffes comme il le fera avec Oliver Hardy. Le gag : en plein XVIIIe siècle, un taxi surgit en lieu et place d’un carrosse. Cela rappelle L'Etroit Mousquetaire (1922) de Max Linder une adaptation loufouque des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas.


 
Stan Laurel est un spécialiste de la parodie. Dans Wild Bill Hiccough, un deux-bobines du studio Hal Roach pour Pathé (1924), il caricature le rôle de William S. Hart, la star du western, sorti le 18 novembre 1923.



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