Sidney Olcott, le premier oeil | |||||
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C'est un des grands de l'histoire du
cinéma. Un visionnaire. Frank J. Marion Né en 1870, Frank J. Marion travaille pour les studios Biograph. Il s'occupe de la vente des films. Gros travailleur, il réalise aussi quelques bandes. Son boulot lui plait mais, il a un inconvénient, il fait de lui un salarié. Pas étonnant donc qu’il cherche à monter sa propre affaire. Dans le cinéma. Il intéresse à son projet Samuel Long, un haut cadre de Biograph, un autre salarié… Et George Kleine de Chicago, producteur mais aussi importateur de films européens. A eux trois, ils fondent la Kalem (prononcez Kai-lè-me !) qui reprend les initiales des trois actionnaires : K-L-M. En fait, c’est Marion le grand bonhomme de la compagnie. Kleine qui permet à Kalem d’obtenir la licence d’Edison, a vite repris ses billes ; Long meurt d’une fièvre typhoïde, en 1915. Marion organise son business, fixe les standards, détermine les grandes orientations : les décors naturels, la troupe salariée, la Floride, l’Irlande, le film sur le Christ… Et pourtant Marion va quitter le train en marche. Il a des studios dans tous les endroits qui comptent (New York, Jacksonville, Hollywood, La Nouvelle-Orléans…) Mais il ne croit pas aux films longs. From the Manger to the Cross est une exception, un chef d’œuvre, une histoire unique… Pour Marion, le spectateur n’est pas prêt à rester plus d’une heure dans une salle de cinéma, à concentrer son attention sur plus de trois bobines… Alors que les indépendants – ceux qui ne font pas partie du trust Edison – innovent, mettent en avant des stars, comme cette jeune Mary Pickford, le patron de Kalem continue à produire des films d’une à trois bobines… 1917, Frank J. Marion vend Kalem à Vitagraph. Il est riche, très riche. Le producteur se retire dans une des plus belles maisons du Connecticut qu'il a fait construire, à Stamford, aujourd’hui monument historique. Marion meurt le 28 mars 1963. |
Le château de Frank J. Marion |
©2009 Michel Derrien |