Sidney Olcott, le premier oeil
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 !  The Irish Honeymoon
Notes de tournage

À Dublin, Sidney Olcott se rend à Glencairn, maison de Richard Croker (à gauche), l'ancien chef du parti Tammany, un club démocrate dominé par les immigrés irlandais si influant dans la vie politique new-yorkaise.
Dans le film, on voit le vieux leader accueillir les jeunes mariés. « Il ne fut pas spécialement cordial, raconte Gene Gauntier. Mais avec un incroyable bagout, M. Olcott lui expliqua que les New-Yorkais seraient très heureux de voir le vieux maître à l'écran. » (Woman's Home Companion, décembre 1928, p. 134)
Le réalisateur explique à Croker qu'il doit serrer la main aux jeunes époux et les inviter à pénétrer dans sa maison. « Il [Croker] suivit les instructions à la lettre… Sid et moi parlions désespérément, montrant les montagnes, les fleurs, n'importe quoi pour l'obliger à faire des gestes. C'était dans la boîte. Je ne suis pas sûre qu'il n'ait jamais réalisé ce qui lui était arrivé. Je crois que si on lui avait laissé un peu de temps pour réfléchir, il aurait refusé de se laisser filmer. » (Woman's Home Companion, décembre 1928, p. 134)
Olcott sera moins chanceux avec John Redmond (à droite), leader irlandais, nationaliste modéré, ami de Charles Parnell et grand artisan de la loi sur le Home Rule qui prévoit une certaine dévolution du pouvoir à l'Irlande. Le réalisateur et George Hollister se rendent chez lui à la campagne après lui avoir télégraphié. Mais Redmond refuse d'être filmé.
Dans ses mémoires, Gene Gauntier affirme que pour  The Irish Honeymoon, l'équipe fait une escale à Londres pour tourner « des scènes des spots les plus notables comme Trafalgar square, Piccadilly Circus, Westminster Abbey et la Houses of Parliament. C'était très gênant de travailler en public dans les rues de Londres, car un tournage était encore une nouveauté et nous étions très éprouvés et très gênés par la foule. Nous avons résolu le problème en louant un bus à deux étages. À l'arrière du pont supérieur découvert, Hollister a installé sa caméra, Sid et moi nous sommes assis sur l'un des sièges avant et nous avons ainsi pu filmer une visite de Londres. » (Woman's Home Companion, décembre 1928, p. 134)
Dans son édition parue le 11 février 1911,  The Film Index décrit en détail le contenu du film en 17 scènes. La 16e est la visite à Richard Crocker et la 17e une séquence du retour des tourtereaux à New York. Pas un mot sur Londres.
Il n'est pas question de mettre en doute la mémoire de Gene Gauntier. Le tour de Londres a sans doute eu lieu mais les séquences prises n'ont pas été insérées dans le film. Notons juste que le 30 novembre 1910, Kalem propose un petit documentaire (125 pieds) intitulé "Up the Thames to Westmintser", en complément de "The Touch of a Child's Hand". Malheureusement la presse professionnelle ne donne aucun détail et encore moins des informations sur le générique.

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e nouveau système solaire à New York, autour de Richard Crocker. Dessin publié par la revue Puck.

Publicité parue dans The New York Dramatic Mirror.


©2009 Michel Derrien